Vous souhaitez réaliser des ateliers participatifs avec des adolescents ou des jeunes adultes, mais vous ne savez pas par où commencer ? Cet article est fait pour vous ! Vous trouverez 3 propositions d’activités adaptées à un public jeune pour permettre à chacun de faire entendre sa voix.
Dans le cadre de ses 40 ans en 2022, l’Union Nationale des Missions Locales (UNML) a fait appel à Cap Collectif pour concevoir des ateliers permettant de recueillir la parole des jeunes sur quatre thématiques spécifiques : le travail, le bonheur, l’école et l’égalité. Cinq animations, dont “Si j’étais Président” et “En Chanson”, ont alors été imaginées pour inciter ce public de 16-25 ans à se saisir de ces sujets de société.
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Si j'étais président
Et si vous étiez président, que feriez-vous ? Cette animation propose aux participants de se mettre à la place du chef de l’État et de prononcer un discours sur les mesures qu’ils souhaiteraient mettre en œuvre.
Comment ça marche ?
Les participants sont divisés en sous-groupes. Chaque sous-groupe choisit un thème et un “président”
Une fiche thématique est donnée à chaque sous-groupe, comprenant un problème identifié et des données associées
Chaque sous-groupe réfléchit à la reformulation du problème puis aux solutions à y apporter
Les discours sont rédigés
Chaque président déclame son discours devant les autres sous-groupes. Les autres participants occupent alors la fonction de députés et réagissent à l’issue du discours selon 3 modalités : “Bravo”, “C’est une honte” ,“Je m’interroge”.
Dans quel cadre utiliser cette animation ?
Pour développer des propositions dans le cadre d’un budget participatif : Cette animation est faite pour décentrer le regard et réfléchir à des solutions à grande échelle. Toutefois, elle peut très bien être exploitée lors de budgets participatifs au niveau municipal, départemental ou régional. Les participants n’auront qu’à se mettre dans la peau du maire ou président de la collectivité.
Pour interroger sur une thématique donnée : Cette animation est également efficace pour travailler sur un ou plusieurs sujets précis comme ce fût le cas pour l’UNML. La rédaction d’un discours permet d’évaluer efficacement les problèmes et les solutions à envisager en particulier sur un thème qui peut paraître abstrait ou trop large comme “le bonheur”. La notion de présentation institutionnelle invite à hiérarchiser et à s’ancrer dans le réel pour se rapprocher de propositions concrètes à appliquer.
Pour faire un diagnostic : Cette animation permet également de recueillir le ressenti général des participants sur un sujet ou une situation, notamment en la faisant précéder d’un tour de table de témoignages personnels sur les difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne. En effet, partir d’une l’expérience permet aux jeunes de se projeter plus facilement dans l’étape où il faut solutionner les problèmes. Garder un fil conducteur en rapport avec ce qu’ils connaissent évite qu’ils trouvent l’animation “hors-sol” ou “déconnectée de la réalité”.
“Vision board”
Il est parfois plus facile de se lancer en partant d’un support visuel. Activité ludique, le vision board permet aux participants d’imaginer leur futur souhaité grâce à des images, phrases, autocollants, couleurs… qu’ils peuvent ajouter/modifier/enlever sans limite.
Comment ça marche ?
L’animateur demande aux participants, individuellement ou en sous-groupes, d’imaginer leur futur idéal sur un territoire ou un sujet donné.
À l’aide du matériel à leur disposition, les jeunes viennent coller, dessiner, écrire… tous les éléments qu’ils souhaitent sur le vision board commun. Celui-ci peut prendre la forme d’un tableau blanc ou d’une carte d’un lieu particulier.
Une discussion collective sur le rendu final permettra de verbaliser ce qu’ils ont créé visuellement.
Dans quel cadre utiliser cette animation ?
Cette animation est à privilégier pour de l’idéation. Elle peut très bien être utilisée pour un budget participatif ou pour recueillir des propositions pour l’avenir d’un lieu (école, territoire…) ou d’un sujet (emploi, éducation, vie quotidienne…).
Dessiner ou ajouter des éléments sur un même tableau fait rapidement prendre conscience à chaque participant que son idée peut être bénéfique à quelqu’un d’autre et vice versa. Le travail de mise en commun fait ainsi partie de l’animation. Les participants vont également tester des choses, puis changer d’avis, barrer, ou ajouter de nouveaux éléments. Ces allers-retours sont des phases importantes à saisir pour comprendre un projet. Une activité permettant de garder le “squelette” du cheminement de pensée permettra de verbaliser l’idée finale plus facilement puisque le groupe aura sous les yeux une réflexion en plusieurs étapes.
Faire participer des adolescents ou jeunes adultes est souvent vu comme un vrai challenge. Mais une fois l’atelier lancé et la parole donnée, les langues se délient rapidement ! Le plus dur reste donc de bien communiquer autour de vos ateliers pour y attirer vos futurs participants. Pour cela, rien de tel que le contact direct. N’hésitez pas à faire appel à des jeunes ambassadeurs qui pourront relayer votre démarche, ou à vous rendre auprès de votre public dans les écoles, missions locales, associations…
“En chanson”
Et si on concertait en chanson ? Dans cette activité, les jeunes engagent une discussion libre à partir d’extraits musicaux sélectionnés en fonction du sujet de la consultation. L’animation est similaire à un photolangage mais appliqué à des supports sonores, sous une forme d’audiolangage.
Comment ça marche ?
Des fiches d’extraits musicaux sont déposées dans la salle. Les jeunes les consultent librement pendant une dizaine de minutes. Ils peuvent proposer de nouvelles chansons qui les inspirent sur le thème de leur choix.
Chaque participant est invité à choisir deux chansons : une qu’il connaît et qui lui parle le plus et une qu’il ne connaît pas et qu’il aimerait découvrir
Chaque participant expose son choix aux autres
À partir de ces premiers échanges, l’animateur invite à un débat plus large sur le thème retenu.
Dans quel cadre utiliser cette animation ?
Pour lancer la parole avant une autre animation plus réflexive : Cette animation permet de “débroussailler” collectivement un sujet donné à partir de supports déjà existants. Faire réagir les jeunes est un moyen simple de stimuler la parole et d’éviter de se retrouver face à un groupe muet.
Pour recueillir des avis sur un sujet précis : Tout comme le photolangage, cette activité permet d’inciter un groupe à parler plus facilement. Elle est faite, avant tout, pour interroger les participants sur un sujet précis et ouvrir la parole. Pour l’utiliser de manière plus large, il est possible d’ajouter une étape préalable où les participants choisissent eux-mêmes les chansons qui les inspirent ou listent des sous-thèmes afin de définir l’objet de la concertation.
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