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Développer la pratique du vélo grâce à la participation citoyenne


Illustration abstraite du droit d'interpellation citoyenne

Les villes françaises investissent de plus en plus dans la mobilité durable, en particulier dans les aménagements cyclables. Le développement du vélo n'est plus seulement une question de tendance, mais une réponse aux enjeux climatiques, de santé publique et d'amélioration de la qualité de vie. 


L'aménagement de pistes cyclables, de parkings à vélos, de voies partagées, et d'autres infrastructures cyclables sont autant de réponses aux attentes croissantes des citoyens. 


Pour que ces transformations soient réellement efficaces, la participation citoyenne s'avère cruciale. En impliquant les usagers dans les processus de décision, les villes peuvent mieux répondre aux besoins réels et favoriser une adoption plus large des modes de déplacement actifs, notamment le vélo.


Le boom du vélo : un levier pour les collectivités

La pratique du vélo en France connaît une véritable dynamique, propulsée par une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et de santé publique. Les villes investissent massivement dans l’aménagement des infrastructures cyclables, créant ainsi un environnement plus favorable à la pratique du vélo. Ce développement ne se limite pas à la simple installation de pistes cyclables, mais s'accompagne d'initiatives visant à répondre aux besoins variés des usagers, notamment des stationnements sécurisés, l'extension des trottoirs et l'aménagement de voies à usage partagé.

Quelques chiffres clés


  • En 2023, la part modale du vélo atteint 3 % en France, avec une augmentation de 48 % du nombre de trajets à vélo par rapport à 2019, selon Vélo & Territoires ;


  • 16 millions de vélos ont été achetés depuis 2017, les vélos neufs se vendent davantage que les voitures neuves (2,7 millions contre 1,6 en 2021) (Source : Vie-publique) ;


  • Les ventes de VAE ont augmenté de 29 % entre 2019 et 2020, contribuant à diversifier les usagers du vélo (Source : Vie-publique).

Les grandes métropoles françaises illustrent cette dynamique. À Paris, 11,2 % des déplacements se font à vélo, contre moins de 5 % avant les confinements pendant la pandémie de la Covid19. Des villes comme Grenoble et Strasbourg affichent des parts modales de 17 % et 14 % respectivement, attestant d’une adoption significative du vélo comme moyen de transport. De plus, 10,8 millions de vélos ont été vendus depuis 2018, dont 1,9 million de VAE, témoignant de l'engouement pour ce mode de transport.


Un cadre législatif favorable au développement du vélo

La France s’est dotée d’un Plan National Vélo 2023-2027, ambitieux dans ses objectifs. Ce plan vise à tripler la part modale du vélo, passant de 3% à 9% fin 2024, et à 12% en 2030. Les chiffres montrent que l’usage du vélo progresse rapidement, avec une augmentation de 52% de la fréquentation des itinéraires cyclables depuis 2017 (Source : info.gouv). 


Ce Plan vélo a trois objectifs principaux :


  1. Faire du vélo et de la marche une alternative attractive à la voiture individuelle pour les déplacements de proximité et combiné aux transports collectifs pour les déplacements de plus longues distances.

  2. Faire du vélo un levier pour l’économie française en accompagnant l’écosystème des acteurs français.

  3. Rendre le vélo accessible à toutes et tous, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.


Cette dynamique s'accompagne d'une série de mesures pour encourager l'usage du vélo, telles que des aides à l’achat de vélos à assistance électrique (VAE), l’éducation à la pratique cyclable dès le primaire avec le programme "Savoir rouler à vélo", et la généralisation d’un identifiant unique pour chaque vélo pour lutter contre le vol (Source : ecologie.gouv).


Le Plan vélo introduit également des investissements massifs pour améliorer les infrastructures. Un fonds de 350 millions d’euros est dédié à la création de nouvelles pistes cyclables et l’amélioration des itinéraires. 


Ces mesures visent à rendre le vélo plus accessible et à inciter davantage de citoyens à opter pour ce mode de transport, en particulier pour les déplacements de proximité.


Co-construction avec les citoyens : comprendre et répondre aux besoins de mobilité


La première étape pour améliorer la place du vélo dans la ville est de comprendre les problèmes auxquels les habitants sont confrontés. Ont-ils besoin de plus de pistes cyclables ? Les aménagements actuels encouragent-ils suffisamment la pratique du vélo ? Quels facteurs limitent ou découragent la pratique du vélo pour les déplacements quotidiens ? 


Impliquer les citoyens dans la construction des politiques cyclables permet de s'assurer que les infrastructures répondent aux besoins réels des usagers. Les habitants, grâce à leur expérience quotidienne des déplacements, peuvent signaler des zones dangereuses ou des aménagements manquants, mais aussi proposer des solutions innovantes pour améliorer la sécurité et le confort des cyclistes. En concertant avec les usagers, les collectivités locales peuvent ainsi co-construire une mobilité plus sûre et plus adaptée.


De nombreuses villes utilisent nos plateformes de participation citoyenne pour impliquer les usagers dans les décisions. Nos clients ont trouvé dans Cap Collectif la solution pour consulter efficacement leurs citoyens sur le thème de la mobilité douce. 


Avec notre large gamme d'outils, les collectivités peuvent choisir la méthode la plus adaptée pour engager leurs habitants et enrichir leurs décisions, en fonction des objectifs visés, qu'il s'agisse d'identifier des besoins précis ou de co-créer des solutions.


Voici un aperçu des différents outils que nos clients ont pu utiliser : 


Les questionnaires : un diagnostic participatif 


Les questionnaires permettent de collecter des informations sur les pratiques de mobilité des habitants et leurs attentes. Par exemple, la ville de Bruges, en partenariat avec Bordeaux Métropole, a lancé une enquête dans le cadre du réaménagement du quartier de Terrefort. Ce projet vise à donner plus de place aux piétons et aux cyclistes, tout en améliorant la visibilité de la gare de tramway et la sécurité des déplacements routiers. Ces réponses ont permis d'orienter les réflexions sur les aménagements à venir.


photo de la plateforme de la ville de Bruges

Les cartographies : Proposer des idées directement sur une carte


La cartographie participative offre aux citoyens la possibilité de soumettre des idées directement sur une carte interactive, facilitant ainsi l’identification des zones à améliorer. Par exemple, la ville d’Arès s'appuie sur une telle cartographie pour développer son plan vélo. L’objectif est d’améliorer les infrastructures cyclables, de renforcer le stationnement sécurisé et de faciliter les déplacements à vélo. En retour, la municipalité a répondu aux suggestions citoyennes. 


Photo de la plateforme de la ville d'Arés "Tous à vélo"

cartographie de la plateforme "tous à vélo" de la ville d'Arès.

Les consultations : une co-construction du Plan Vélo


Les consultations permettent aux citoyens de contribuer à des projets plus institutionnels en votant ou en soumettant des idées. Un exemple est la consultation lancée par Bièvre-Isère pour son Plan Vélo. Les habitants peuvent voter sur différentes propositions soumises par la ville et argumenter leurs choix. Les participants peuvent exprimer leur soutien ou leurs réserves via des votes, avec des options "pour", "contre" ou "mitigé", tout en justifiant leurs positions. Par exemple, l'une des suggestions soumises par la collectivité portait sur la reconversion d'une ancienne voie ferrée en voie verte, offrant une connexion cyclable entre plusieurs localités.


Plateforme de la ville de Brièvre sur isère

Des exemples de co-construction

Exemple d'Ille-et-Vilaine : le projet de liaison cyclable Domagné-Châteaubourg


En Ille-et-Vilaine, le développement du réseau cyclable fait partie intégrante de la politique départementale visant à promouvoir les modes de transport doux. Le Département a ainsi identifié 24 pistes cyclables comme axes structurants, dont la liaison cyclable entre Domagné et la gare de Châteaubourg (source : France Bleu). 


Initialement porté par les deux communes concernées, ce projet a été repris par le Département en 2021 dans le cadre du déploiement de son réseau cyclable "Ille et vélo". L’objectif est de créer une infrastructure sécurisée, confortable et attractive, qui permettrait de désengorger le réseau routier et de proposer une alternative à la voiture individuelle pour les trajets du quotidien.


plateforme du département de l’Ille-et-Vilaine

Pour affiner les modalités du projet, trois scénarios d’aménagement ont été élaborés et soumis à la concertation publique. Les citoyens ont été invités à donner leur avis sur les caractéristiques de la future piste, telles que la sécurité, la largeur et le tracé, via un questionnaire en ligne. Une boîte à idées a permis également de soumettre des remarques générales. En complément, des ateliers ont été organisés avec des acteurs locaux, comme les propriétaires et exploitants agricoles, pour recueillir leurs perspectives spécifiques. Une rencontre avec l’équipe de projet a aussi été prévue lors d'événements locaux, comme le forum des associations de Domagné ou à la gare de Châteaubourg, afin d’impliquer un maximum de citoyens dans cette co-construction. Ce processus de concertation a pour objectif de s'assurer que le projet final réponde aux besoins des usagers, tout en tenant compte des contraintes techniques et des attentes locales.


scénario d'un aménagement de la voie cyclable  du département de l’Ille-et-Vilaine
Exemple d’un scénario d’aménagement de la voie cyclable 

Exemple du Grand Lyon : La Voie Lyonnaise n°6


Dans le cadre de sa politique de promotion des mobilités douces, la Métropole de Lyon développe un vaste réseau de voies cyclables appelé "Voies Lyonnaises", qui s’étendra sur 355 km d’ici 2030. Ce réseau vise à relier 49 communes et à offrir une alternative sécurisée et rapide aux trajets en voiture.


Ce projet s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre le dérèglement climatique et pour l’amélioration de la qualité de l’air. La Métropole de Lyon cherche à diminuer la part des déplacements en voiture, responsables de 31 % des émissions de gaz à effet de serre en France, tout en répondant aux enjeux de santé publique liés à la pollution de l’air et à la sédentarité. La promotion du vélo et de la marche est donc un levier majeur.


Concrètement, ce réseau cyclable est conçu pour accueillir à la fois les cyclistes urbains et les professionnels de la cyclo-logistique grâce à des pistes larges séparées du trafic routier. Ce projet vise à rendre les trajets à vélo plus sûrs, fluides et continus, favorisant ainsi un changement de comportement vers des modes de transport plus durables. 


Parmi les différents tracés en cours de développement, les habitants ont été invités à participer à la concertation fin 2023 pour donner leur avis sur la section nord de la Voie Lyonnaise n°6 (VL6). Plusieurs réunions publiques ont été organisées afin d’informer la population et d’échanger sur les propositions d’aménagement. Les contributions issues de cette concertation ont été prises en compte dans la finalisation du tracé et des infrastructures associées.

Capture de la plateforme du département de la métropole Grand Lyon

Conclusion


La promotion de la mobilité durable et le développement des infrastructures cyclables en France s'inscrivent dans un cadre plus large de transformation des villes, visant à répondre aux enjeux environnementaux, de santé publique et de qualité de vie. La participation citoyenne, au cœur de ce processus, s'avère essentielle pour garantir que les projets répondent aux attentes et besoins des usagers


Les exemples de nos clients comme le département de l'Ille-et-Vilaine ou la Métropole Grand Lyon illustrent la co-construction de solutions de mobilité adaptées, visant à développer des infrastructures cyclables sécurisées et répondant aux défis de la mobilité durable, tout en intégrant activement les citoyens dans le processus décisionnel.


En collectant des retours d'expérience, en organisant des concertations et en intégrant les idées des habitants, ces projets ne se contentent pas de répondre à des problématiques de transport ; ils renforcent également le lien social et l'engagement des citoyens dans la vie de leur communauté.

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