Trop de questions ou pas assez ? Trop superficiel ou complexe ? Vous vous posez des questions sur la rédaction d’un questionnaire ? On vous donne toutes nos astuces pour réussir le vôtre !
Bien cadrer la démarche
Avant de vous lancer dans la rédaction de vos questions, il est important de vous questionner sur les objectifs de votre questionnaire et les sujets à y apporter.
Pourquoi souhaitez-vous lancer ce questionnaire ? De quelles données avez-vous besoin ?
Listez les données nécessaires. Cela vous évitera de poser des questions superflues qui allongeraient inutilement le temps de réponse.
Faire une bonne introduction
Nous vous recommandons d’ajouter une courte introduction à votre questionnaire, afin de rappeler :
Le contexte et les enjeux de votre démarche (Dans quel cadre s’inscrit cette enquête ?)
Les objectifs du questionnaire (Que souhaitez-vous savoir grâce à ce questionnaire ?)
Le traitement des réponses (Comment les réponses seront-elles analysées ? Comment seront-t-elles prises en compte dans le résultat/livrable final ?)
Le résultat/livrable final (À quoi la démarche doit-elle aboutir ?)
Le calendrier de la démarche (Combien de temps les participants ont-ils pour répondre et quand le résultat/livrable final sera-t-il disponible ?)
Un temps indicatif de complétion (Combien de temps en moyenne faut-il pour répondre au questionnaire ?)
Exemple de la communauté de communes De Cèze Cévennes pour Saint-Ambroix
Structurer son questionnaire
Renoncer à tout savoir
Votre questionnaire doit se restreindre aux objectifs et sujets identifiés dans votre phase de cadrage. Augmenter le nombre de questions ou avoir des questions incohérentes pourrait allonger le temps de complétion du questionnaire… et refroidir certains participants potentiels !
Nous vous recommandons donc de ne pas dépasser 7 minutes de temps de complétion. Au-delà, vous risqueriez de décourager certains participants d’aller au bout.
Pour évaluer le temps de complétion, faites tester votre questionnaire par plusieurs personnes avec des aptitudes numériques et connaissances du sujet différentes.
Adopter un format d’entonnoir
Nous vous conseillons de structurer votre questionnaire en allant du plus général au plus précis. En effet, des questions simples permettent de ne pas décourager le répondant d’entamer l’enquête et augmentent ainsi votre taux de participation.
Évitez de commencer par une question ouverte : ce type de questions demande davantage de concentration et risquerait de perdre vos participants dès le début !
Terminer par les questions de situation personnelle
Vous souhaitez recueillir les données socio-démographiques de vos participants (âge, sexe, catégorie socio-professionnelle, localisation…) ?
À l’instar de Paris Ouest la Défense pour son Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés, placez ces questions en dernière partie afin de finir sur des questions simples, mobilisant moins la concentration des participants. Cela évitera, de plus, de rebuter d’entrée certains participants qui voudraient s’abstenir de donner leurs informations personnelles.
Dans une optique de transparence et de conformité au RGPD, nous vous recommandons d’indiquer l’utilisation qui sera faite de ces données. Si elle est souvent limitée “à des fins statistiques”, certains répondants pourraient s’interroger sur l’usage de leurs informations personnelles.
Rédiger vos questions
Simplifier vos questions
Vos questions ne doivent porter que sur un seul sujet.
Mauvais exemples :
Que pensez-vous de l’aménagement de la place de la mairie et de la place du marché ? (Les participants peuvent avoir des réponses différentes pour les deux places.)
Utilisez-vous souvent les transports en commun de la ville ? (Les participants peuvent utiliser les transports en commun, mais pas de façon régulière. Il peut être difficile de savoir s’ils doivent alors répondre oui ou non à la question.)
Bons exemples :
Que pensez-vous de l’aménagement de la place de la mairie ? et Que pensez-vous de l’aménagement de la place du marché ?
Utilisez-vous les transports en commun de la ville ? (si la question de la fréquence vous intéresse) :
Oui, tous les jours
Oui, plusieurs fois par mois
Oui, de façon occasionnelle
Non, jamais
Utilisez également des mots simples, et évitez les sigles, abréviations et acronymes.
Ne pas orienter vos questions
Pour ne pas influencer la réponse des participants, privilégiez les questions neutres.
Mauvais exemples :
Notre commune a récemment bénéficié du label “Villes et villages fleuris”. Et vous, que pensez-vous du fleurissement de la ville ?
Pensez-vous, au même titre que le Conseil national des villes et villages fleuris qui nous a adressé le label “Villes et villages fleuris”, que le fleurissement de notre commune est satisfaisant ?
Bon exemple :
Selon vous, le fleurissement de la ville est-il satisfaisant ?
Limiter les questions ouvertes
Les questions ouvertes demandent davantage de concentration et de temps pour y répondre. Afin de ne pas lasser les répondants, nous vous conseillons de les limiter et de les réserver aux moments où celles-ci vous sont vraiment nécessaires.
Vous avez besoin de récolter des idées ou autres propositions ? Complétez votre questionnaire avec une boîte à idées, comme l’a fait Puget-Théniers pour son projet de territoire !
Limiter les questions obligatoires
Un répondant peut ne pas savoir ou ne pas vouloir répondre sur certaines questions. L’obliger à y répondre tout de même pourrait l’inciter à quitter le questionnaire sans le valider ou à répondre n’importe quoi pour pouvoir valider sa participation.
Nous vous conseillons de limiter les questions obligatoires à celles dont les réponses vous sont vraiment indispensables et nécessaires pour mener à bien votre démarche.
En complément, n’oubliez pas de proposer des champs “Je ne sais pas” ou “Autre” à vos questions obligatoires, pour éviter que les participants n’y répondent au hasard par obligation.
Vous êtes maintenant prêts pour lancer un questionnaire dans les règles de l’art !
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